Citation de Pablo Neruda

mercredi 13 juillet 2011

Pierre Seghers, «un poète qui se fit éditeur»

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Visuel de l'exposition «Pierre Seghers.
Poésie, la vie entière»,
Elle se déroule sur deux étages. Au rez-de-chaussée, on comprend que Pierre Seghers (1906-1987) a fait deux rencontres décisives dans sa vie: celle de Louis Jou et celle de la guerre, sous l'Occupation. Louis Jou, artiste touche-à-tout, lui fait découvrir dans les années 1930 les plaisirs de la littérature. La Seconde Guerre mondiale, quant à elle, révèle en lui un éditeur et un poète combattant.

«Un poète qui se fit éditeur» -et non l’inverse- comme il l’écrit dans «Pierre Seghers, par l’auteur» (1967).

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Pierre Seghers, photographié par Robert Doisneau Paru en 1974, le livre de
Pierre Seghers «La Résistance et ses poètes» (tiré de La Résistance et ses poètes)
Un homme qui a su faire de
la littérature une arme.

Car Pierre Seghers, c’est la poésie militante, le poète militaire. Avec lui, les voix versifiées de la Résistance ont pu être publiées, parfois clandestinement, dès les premières heures de l’occupation nazie. En 1939, aux armées, il fonde la revue «PC». Parti Communiste? Non, «Poètes Casqués». De précieux numéros des années 40 sont exposés, sous verre, au musée du Montparnasse.


À leur droite se dresse une très belle pièce. C’est une huile sur toile de Fernand Léger. On y lit le célèbre poème de Paul Eluard -un des nombreux écrivains publiés par Seghers- devenu symbole de la Résistance, «Liberté, j’écris ton nom». Non loin, on trouve aussi le précieux manuscrit des «Amants Séparés» de Louis Aragon.

Au premier étage, les murs sont tapissés de petits carrés multicolores: les centaines de monographies publiées sous la collection «Poètes d’aujourd’hui». La suite de l’exposition est consacrée au travail d’éditeur et de parolier de Seghers. On peut y lire sa correspondance avec de grands noms de la littérature.

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Pierre Seghers 
«J’aimerais publier de toi un long poème», écrit-il à Jean Cocteau. L’auteur de «Mythologie» compose alors son «Chiffre sept». Dans une missive exposée parmi d'autres, l’écrivain fait part à l’éditeur de sa volonté d'y ajouter une préface.

Particulièrement émouvante, enfin, la lettre envoyée par Guy Béart à Colette Seghers, au lendemain de la mort de son époux:

«Mon Pierre,
Maintenant que tu vis pour toujours par les mots, par les pierres. Mon Pierre, au regard bleu-vert de vérité et de vie, notre Pierre bleu tombé du ciel. […] Je te dis à bientôt.»

A l’occasion du 27e anniversaire de sa collection «Poètes d’aujourd’hui», Pierre Seghers disait: «Cette collection, j’ai voulu qu’elle rende service, aux lecteurs et aux poètes. J’en suis un tout petit peu fier.» Il peut l'être, comme le montre très bien l'exposition du Musée du Montparnasse.

Fanny Espargillière

«Pierre Seghers. Poésie, la vie entière»
Du 7 juillet au 7 octobre 2011 au Musée du Montparnasse, 21, avenue du Maine 75015 Paris


Plus de détails sur le site du Musée du Montparnasse

Óscar Hahn : Prix Pablo Neruda 2011.

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LE MILLIARDAIRE CONSERVATEUR CHILIEN SEBASTIÁN PIÑERA, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CHILI   LORS DE LA CÉRÉMONIE DE REMISE DU PRIX IBÉRO AMÉRICAIN DE POÉSIE PABLO NERUDA 2011 AU POÈTE CHILIEN ÓSCAR HAHN. 
PHOTO MARIO RUIZ.
Le Prix Pablo Neruda est un prestigieux trophée pour la poésie en langue espagnole, et a déjà été décerné à des écrivains comme Antonio Cisneros, du Pérou, la Cubaine Josefina García Marruz, Ernesto Cardenal, du Nicaragua, et à l’Argentin Juan Gelman.

jeudi 7 juillet 2011

Los hombres

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Neruda Lectura Los hombres 

Tenéis que oirme


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Neruda Lectura Los ríos acuden 


Los ríos acuden


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Neruda Lectura Los ríos acuden 


Ehremburg

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lundi 4 juillet 2011

« Picasso » por Pablo Neruda


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En Vallauris en cada casa
tienen un prisionero.
Es el mismo siempre.
Es el humo.
A veces lo vigilan
padres de cejas blancas,
muchachas de color de avena.
Cuando tú pasas
notas que los guardianes
del humo
se han dormido,
y por los techos, entre vasijas rotas,
una conversación azul
entre el cielo y el humo.

Pero en el sitio donde trabaja
en libertad el fuego,
y el humo es una rosa de alquitrán
que ha teñido dé negro las paredes,
allí Picasso,
entre las líneas y el infierno,
con su pan de barro,
cociéndolo,
puliéndolo, rompiéndolo
hasta que el barro se ha vuelto cintura,
pétalo de sirena,
guitarra de oro húmedo.
Y entonces con un pincel lo lame,
y el océano viene
o la vendimia.
El barro entrega su racimo oculto
y al fin inmoviliza su cadera calcárea.
Después Picasso vuelve a su taller.
Los pequeños centauros que lo esperan
crecen, galopan.
El silencio ha nacido
en las ubres
de la cabra de hierro.
Y otra vez Picasso en su gruta
entra o sale dejando
paredes arañadas,
estalactitas rojas
o huellas genitales.

Y durante las horas que siguen
habla con el barbero.

Las uvas y el viento 1950-1953