Citation de Pablo Neruda

samedi 13 juillet 2013

PUBLICATION PROCHAINE DES RÉSULTATS DES ANALYSES TOXICOLOGIQUES DES RESTES DE PABLO NERUDA

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LE RAPPORT DE L'UNIVERSITÉ DE FACULTÉ DE MÉDECINE DE LA CAROLINE DU NORD A CONFIRMÉ QUE LE POÈTE SOUFFRAIT DU CANCER DE LA PROSTATE AVANCÉ.
Parallèlement à ces analyses, d'autres échantillons osseux de Neruda ont été envoyés pour analyses à l’Université de Murcia, en Espagne, suite à la décision du juge chilien Mario Carroza, chargé du dossier, rappelle El Mercurio dans son édition électronique. 

L’exhumation des restes de Pablo Neruda a eu lieu en avril dernier dans sa maison à Isla Negra, sous la supervision du juge Carroza, en présence d'une équipe de légistes chiliens et étrangers. La décision de son exhumation a été prise par le juge Carroza, après que le Parti communiste du Chili eut saisi la justice pour éclaircir les circonstances de sa mort, le 23 septembre 1973. 

Aucun effort n’allait être ménagé, pour mobiliser les moyens technologiques nécessaires en vue d'élucider les circonstances de la disparition du poète, a affirmé le juge Mario Carroza à la suite de l’opération d’exhumation. 

Pablo Neruda est mort d'un cancer de la prostate en 1973, quelques jours après le coup d'Etat militaire, selon la version officielle. Mais les proches de Neruda n'y croient pas, évoquant un assassinat.(MAP).

jeudi 11 juillet 2013

DES OS DE PABLO NERUDA PARTENT EN ESPAGNE POUR DES ANALYSES

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PABLO NERUDA CHEZ LUI À ISLA NEGRA EN 1957. PHOTO SERGIO LARRAIN 


Or, selon les scientifiques américains, les premiers résultats semblent plutôt favorables à la thèse du cancer, mais il faudra des examens complémentaires plus poussés pour écarter définitivement l'idée d'un empoisonnement. 

Rodolfo Reyes, neveu du poète, estime que toutes les conclusions seront bonnes à prendre pour parvenir à la vérité sur la mort de Neruda. La présence de métastases, alors que Neruda souffrait officiellement d'un cancer de la prostate, découverte dans les os, ne fait toutefois que valider... le cancer du poète. Et ne permet pas d'en conclure que c'est ce cancer qui l'a tué. 

Début juin, deux mois après que le corps a été exhumé, le juge avait ordonné l'établissement d'un portrait et la recherche d'un probable suspect. Selon la police, l'homme visé par la procédure est soupçonné d'avoir empoisonné Neruda, et par là, causé sa mort à retardement. 

En effet, le docteur Sergio Draper, qui avait vigoureusement défendu la thèse de la mort par cancer était revenu sur ses déclarations. D'autant qu'à ses côtés, un certain docteur Price était présent. Problème, les archives de l'établissement hospitalier ne mentionnent nulle part ce nom et Draper n'a jamais revu l'homme exercer sur les lieux. Relais de ces aveux, l'avocat de la défense Eduardo Contreras a estimé que de nouvelles évidences prouvaient que le poète avait été probablement assassiné par des agents de l'homme fort du tout jeune régime militaire.

Plus troublant encore, la description physique du docteur Price rappelle Michael Townley, reconnu agent-double de la CIA et officiant pour la junte militaire. L'homme avait bénéficié d'un programme de protection rapprochée après avoir avoué le meurtre d'opposants à Pinochet à Washington et Buenos Aires. Mais pour Contreras il ne faut pas perdre de vue que derrière l'exécution, il s'agit de trouver l'homme qui a ordonné la mise à mort.

Patricio Bustos Streeter, directeur du service médico-légal du Chili qui dirige les opérations expliquait, début juin : « La présence de métastases osseuses du cancer de la prostate confirmerait un état avancé de la maladie. De l'autre côté, des traces de toxines peuvent être trouvées dans la partie spongieuse de l'os qui contient la moelle osseuse », a-t-il indiqué. 

Une difficulté que le médecin tempèrait. L'absence de documentation sur les traitements pris par Neruda complique la distinction entre poison et protocole médicamenteux. Mais le médecin rassure en rappelant que « plusieurs techniques de camouflage d'empoisonnement dans le corps n'existaient pas il y a quarante ans ».

Bien évidemment, l'idée que Pinochet ait orchestré cet assassinat est sur toutes les bouches. « Neruda a reçu une injection le 23 septembre. S'ils ne lui avaient pas administré, Neruda ne serait pas mort », a toujours assuré Manuel Araya, chauffeur de Neruda.

Et de poursuivre : « Il devait se rendre le 24 à Mexico, et le 23, il a reçu cette injection, dont il est mot six heures plus tard. Par ailleurs, il y a cette troublante coïncidence qu'ils m'aient envoyé à la recherche d'un médicament, une course qui m'a tenu éloigné de Neruda, laissé seul. C'est une preuve suffisante démontrant que Neruda a été assassiné.  »