Citation de Pablo Neruda

vendredi 18 août 2017

GARCÍA LORCA À BUENOS AIRES EN OCTOBRE 1933


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GARCÍA LORCA À BUENOS AIRES EN OCTOBRE 1933








vendredi 11 août 2017

« PLUIE » DE FEDERICO GARCIA LORCA


« PLUIE » DE FEDERICO GARCIA LORCA
 «POÈME DU JOUR AVEC LA COMÉDIE-FRANÇAISE » 
 TRADUCTION D'ANDRÉ BELAMICH 
/ LU PAR ADELINE D'HERMY -RADIO 
FRANCE CULTURE - DIFFUSÉ LE MARDI 20 MARS 2012


Federico Garcia Lorca naît en 1898 au sein d'une famille andalouse aisée et libérale. Il s'intéresse très tôt aux différents domaines des arts et emprunte la voie de la poésie dès 1921 avec Canciones puis Romancero gitano (1928). En alliant modernité et folklore populaire, Garcia Lorca emporte rapidement la reconnaissance du public. Ses nombreux voyages, notamment sur le continent américain, ont approfondi et enrichi ses œuvres (Poète à New York , 1934). Dès 1935, Garcia Lorca bifurque légèrement vers le chemin dramatique. Il fonde la Barraca , sa propre compagnie théâtrale et met en scène de grands classiques. Il peut alors y représenter ses pièces Noces de sang (1933), Yerma (1935) et la Maison de Bernarda (1936). Cette trilogie tragique reste l'une de ses œuvres majeures. Federico Garcia Lorca est fusillé par les franquistes le 19 août 1936.

jeudi 10 août 2017

105ÈME ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE JORGE AMADO


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JORGE AMADO 

 1912  -10 AOÛT- 2017 
CENT-CINQUIÈME
ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE
DE JORGE AMADO 
PABLO NERUDA, LUÍS CARLOS PRESTES
ET JORGE AMADO EN 1945
PHOTO ZÉLIA GATTAI
Jorge Amado de Faria, né le 10 août 1912 à Itabuna, dans l'État de Bahia, et mort le 6 août 2001 à Salvador, dans l'État de Bahia, fut un écrivain brésilien de l'école moderniste. 

Fils de João Amado de Faria et de D. Eulália Leal, Jorge Amado arrive en 1931 à Rio de Janeiro pour y étudier le droit. Il publie, la même année, son premier roman,  « Le pays du carnaval ». Devenu membre du Parti communiste brésilien, il commence comme militant communiste de 1941 à 1942, mais il doit s'exiler en Argentine et en Uruguay. Quand il revient au Brésil, il se sépare de sa première femme Matilde Garcia Rosa. 

Il est élu, au nom de ce même parti, à l'Assemblée nationale constituante de 1945. La même année, il se remarie avec l'écrivaine Zélia Gattai. Au début des années 1950, il est en exil politique à Paris, Prague et Dobříš (siège de l'Union des écrivains tchécoslovaques), Europe où il va rencontrer Picasso et Aragon. Après avoir été lauréat du Prix Lénine pour la paix en 1951, en 1984, il est nommé commandeur de la Légion d'honneur par le président français Mitterrand et devient lauréat du Prix Camões littéraire du monde lusophone, en 1994.


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jeudi 3 août 2017

UN POÈTE AUX COMMANDES, NERUDA ET LES RÉFUGIÉS RÉPUBLICAINS ESPAGNOLS


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PABLO NERUDA REND VISITE AUX ESPAGNOLS RÉPUBLICAINS
RÉFUGIÉS À BORD  DU WINNIPEG, BORDEAUX 1939 

PHOTO IONE ROBINSON

Le hasard a voulu qu'à peine avais-je achevé la lecture du livre passionnant de Georges Orwell, Hommage à la Catalogne, ce reportage sans concession sur la guerre d'Espagne, vue du côté des miliciens du POUM et des anarchistes engagés dans une lutte étrange contre les troupes franquistes dans laquelle ils semblent bien abandonnés par le gouvernement républicain qui ne leur fournit que des armes à moitié inutilisables, reportage complété d'une analyse politique sans concession du sabotage de la révolution par les staliniens, de la désinformation systématique organisée par la presse de gauche européenne sur la situation réelle,  un article paru dans la Croix a attiré mon attention. « L'Odyssée oubliée des réfugiés du"Winnipeg". »
J'y ai découvert qu'en août 1939,  quelques mois après la fin désastreuse de la guerre, Pablo Neruda avait, depuis Bordeaux, organisé le départ vers le Chili de 2500 réfugiés républicains, une petite partie de ceux que la France avait accueillis dans des camps de sinistre mémoire - je rappelle que leur nombre s'élevait à peu près à 400 000 -. Il avait fallu au poète une sacrée réactivité pour monter cette opération : s'assurer d'abord de l'accord d'un gouvernement chilien de type Front Populaire, obtenir une accréditation auprès des autorités françaises, se mettre à chercher un bateau d'un tonnage suffisant pour embarquer dans des conditions acceptables le plus grand nombre possible de passagers - cela fut possible grâce à l'aide du PCF qui avait créé une compagnie maritime, deux ans auparavant, pour venir en aide aux communistes espagnols - leur faire parvenir des armes soviétiques (l'information aurait fait bondir Orwell qui se plaignait à juste titre de l'obsolescence des armes qu'on avait données aux miliciens !). le plus gros bâtiment de cette flotte, le Winnipeg, est acheminé vers Pauillac, sur l'estuaire de la Gironde ; il faut encore le transformer, y aménager dortoirs et réfectoire. Les réfugiés arrivent en trains spécialement réservés et commencent d'être recensés par Neruda lui-même et des délégués des différents partis politiques républicains. Il s'agit de ne pas privilégier les uns au détriment des autres - on a, bien sûr, accusé Neruda d'avoir embarqué plus de communistes que d'anarchistes, accusation qui a depuis été démentie. Enfin tout le monde peut embarquer et le Winnipeg rejoindra le Chili un mois plus tard. Longue traversée au cours de laquelle il faut bien occuper les passagers - des activités culturelles sont organisées : lectures, chorale, ateliers de peinture ... Cette façon de ne pas oublier que l'homme ne vit pas seulement de pain est caractéristique d'une certaine idéologie de gauche dont il faut souhaiter qu'elle continue de se développer.

Bel exemple de solidarité qu'il est utile de rappeler. Je rappelle que, quelques années plus tard, sous le joug allemand, quand sera édifiée la Base sous-marine, ce monstre de béton qui devait recevoir les sous-marins et qui sert maintenant à accueillir des manifestations culturelles, les prisonniers politiques espagnols qui n'auront pu quitter la France paieront un lourd tribu à sa construction.

Je n'ai pas vu dans la presse que cet épisode qui a été commémoré au printemps dernier en présence de descendants des rescapés ait été rappelé.Mais je peux me tromper. Merci à Jean-Jacques Allevi dont l'article m'a fourni l'essentiel de ce billet.

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mardi 1 août 2017

L’ODYSSÉE OUBLIÉE DES RÉFUGIÉS DU « WINNIPEG »


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DES SURVIVANTS DU WINNIPEG. À CE JOUR, ILS NE SONT PLUS
QU’UNE POIGNÉE  MAIS LEURS DESCENDANTS SONT PRÈS DE 10 000
À VIVRE AU CHILI ET À Y PERPÉTUER LE SOUVENIR DU « NAVIRE DE L’ESPOIR ».
PHOTO MARTIN BERNETTI 

Début août 1939, le poète Pablo Neruda organise depuis le port girondin de Pauillac l’évacuation par bateau de 2 500 réfugiés espagnols vers le Chili.

Un épisode méconnu en France de la guerre d’Espagne.
Des survivants du Winnipeg. à ce jour, ils ne sont plus qu’une poignée mais leurs descendants sont près de 10 000 à vivre au Chili et à y perpétuer le souvenir du « navire de l’espoir ». 

En cette fin d’après-midi de printemps, les touristes qui sortent du port de plaisance de Pauillac, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Bordeaux, ne prêtent nulle attention au drapeau à bandes rouges, jaunes et bleues que le vent du large malmène. Si l’oriflamme de la défunte République espagnole a été hissée à deux pas de l’embarcadère, c’est que ce samedi-là, la cité du Médoc commémore, pour la première fois, un épisode oublié en France de l’immédiat après-guerre civile : l’évacuation en août 1939 depuis les quais de la Gironde de quelque 2 500 réfugiés républicains vers le Chili.


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PABLO NERUDA REND VISITE AUX ESPAGNOLS RÉPUBLICAINS
RÉFUGIÉS À BORD  DU WINNIPEG, BORDEAUX 1939
Une spectaculaire opération humanitaire montée de bout en bout par le poète chilien Pablo Neruda, comme le rappelle désormais la stèle dévoilée, ce jour-là, en présence des autorités locales, d’une cinquantaine de descendants de républicains parmi lesquels Carmen Negrín – elle est la petite-fille de Juan Negrín, dernier président du Conseil de la République espagnole – et de militants d’associations mémorielles venus de Bordeaux, de La Rochelle, mais aussi d’Espagne et du Chili.

Retour en 1939. À l’issue de trois ans de guerre, la chute de Barcelone, le 26 janvier, scelle la victoire définitive des franquistes. Sans attendre la prise de Madrid fin mars, quelque 400 000 hommes, femmes, enfants et vieillards prennent la route de l’exil vers la France. Au Chili, où les élections de 1938 ont été remportées par une coalition de Front populaire, Neruda convainc le président de la République, Pedro Aguirre Cerda, d’accueillir une partie de ces vaincus. « Amenez-moi des milliers de républicains… en tenant compte des nécessités de l’industrie chilienne », lance le chef d’État.

Neruda part donc pour Paris, nanti du titre de « consul pour l’immigration » et se met en quête d’une compagnie maritime. France-Navigation lui paraît tout indiquée : les bâtiments de cette flotte créée en 1937 par le PCF pour approvisionner l’Espagne républicaine en armes soviétiques sont libres. Le poète-diplomate réserve le plus gros de ces navires : le Winnipeg. En juillet, deux dortoirs et un réfectoire sont aménagés dans les cales et les soutes de ce quatre-mâts.

Du 1er au 4 août, des dizaines de trains acheminent les exilés vers Pauillac. Les quais de Trompeloup sont noirs de monde. Des familles séparées depuis des semaines dans les camps du sud de la France se retrouvent enfin. Installé sous une tente, Neruda supervise la prise en charge des passagers, sous l’œil des représentants des partis politiques espagnols qui contrôlent – listes nominatives en main –, les opérations d’embarquement. Le bateau n’a pas encore quitté le Médoc que la droite chilienne accuse Neruda, compagnon de route du Parti communiste, de privilégier la montée de militants staliniens. L’allégation sera reprise plus tard par un anarchiste présent sur le Winnipeg.

Une légende aujourd’hui démentie par plusieurs historiens qui conviennent, néanmoins, que le poète a octroyé à sa guise une centaine de places. Quoi qu’il en soit, en ce début août 1939, le cargo vogue vers l’Amérique du Sud. Alors que la chaleur est accablante, le service de santé dirigé par Marcelle Herzog – fille de Marcel Cachin, fondateur du PCF –, est débordé. Si la traversée est rythmée par les trois repas journaliers, les activités lecture, peinture ou chorale, elle est aussi émaillée d’empoignades politiques. La plus tonitruante intervient lorsque parvient la nouvelle de la signature, le 23 août, du pacte germano-soviétique.

Le Winnipeg accoste à Valparaiso dans la soirée du 2 septembre 1939. Les exilés débarquent le lendemain, accueillis en vainqueurs par une foule en liesse qui entonne des chants révolutionnaires. La guerre qui débute le même jour en Europe, laisse espérer à beaucoup un retour prochain dans une Espagne débarrassée de Franco. L’illusion est de courte durée. La plupart des réfugiés resteront sur place.

À ce jour, les survivants du Winnipeg ne sont plus qu’une poignée mais leurs descendants sont près de 10 000 à vivre au Chili et à y perpétuer le souvenir du « navire de l’espoir ».


Jean-Jacques Allevi