jeudi 18 juin 2009

LE POÈTE EVGUENI EVTOUCHENKO AU CHILI

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Décoration du poète russe Yevgueni Yevtushenko au Chili
[ Evgueni Evtuchenko ] Foto Alex Ibañez
Certains de ses textes ont été mis en musique par de grands compositeurs: la Symphonie N º 13 «Babi Yar», poèmes orchestrés par Chostakovitch en 1962 pour la Philharmonique de Moscou. Dans cette oeuvre, qui fut un grand événement lors de sa sortie, Evtuchenko dénonce les massacres des Juifs d'Ukraine durant l'occupation nazi.

Personnalité exubérante, Neruda le qualifie poétiquement de "fou" et de "clown", quand il lui écrit et dédie le poème XIV de son oeuvre posthume « Elégie » (Oeuvres complètes, tome III),- dont le titre original était « Élégie de Moscou »-, dans lequel il parle de l'amitié qui les unissait et rend compte de son combat pour la paix et la justice.

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Pablo Neruda et Evgueni Evtuchenko. Photo Fondation Neruda

Evtuchenko avait déjà visité le Chili à d'autres occasions, la première fois en 1967, invité par Neruda. L'année suivante, Neruda traduit le poème "La mer", d'Evgueni Evtuchenko, publié dans le journal El Siglo de Santiago le 21 janvier 1968.
Ses prises de position en faveur de la paix mondiale sont célèbres, en particulier sa correspondance en 1966 avec John Steinbeck, prix Nobel américain de littérature, à propos de l'intervention militaire des États-Unis au Vietnam.

Les relations de l’écrivain avec le pouvoir soviétique n’ont pas toujours été cordiales, et son indignation resta intacte toutes les fois où une critique des exactions commises par son propre gouvernement en Tchétchénie fut nécessaire, lui inspirant «douleur et honte ».

Evgueni Evtuchenko a derrière lui une très vaste œuvre poétique, il fut député du Soviet suprême, bien que -comme il déclare- il n’a «jamais été communiste ni anticommuniste»; l'écrivain continue de travailler dans le domaine de la cinématographie et enseigne actuellement dans une grande université nord-américaine.

Evtuchenko réalisa, durant son séjour à Santiago, le lancement de son dernier livre de poésie traduit en espagnol «Caminando sobre el tejado» («En Marchant sur le Toit», aux Éditions LOM), dans la Salle Amérique de la Bibliothèque Nationale du Chili. Il effectua également un récital de poésie dans la maison que Pablo Neruda baptisa «La Chascona» -mot quechua signifiant «Emmêlée, ébouriffée, échevelée, dépeignée»,– surnom que Neruda avait attribué à Matilde Urrutia, sa dernière épouse.

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