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PABLO NERUDA PENSIF À ISLA NEGRA AU CHILI 1969. PHOTO SARA FACIO |
Si ce n'était que tes yeux ont couleur de lune,
couleur de jour, avec argile, travail, feu,
si tu n'avais conquis l'agilité de l'air,
et si tu n'étais pas une semaine d'ambre,
si ce n'était que tu sais être l'heure jaune
où l'automne s'élève avec la vigne vierge
et que tu es le pain que la lune odorante
fabrique en promenant dans le ciel sa farine,
oh, ma bien-aimée, moi je ne t'aimerais pas!
Tout ce qui est,je l'embrasse dans ton baiser,
et le sable, et le temps, et l'arbre de la pluie,
tout ce qui est vivant vit pour que moi je vive:
à quoi bon m'éloigner puisque je peux tout voir:
tout ce qui est vivant,je le vois dans ta vie.
Pablo Neruda, « SONNET 8 » ( Soneto VIII ) dans « La Centaine d'amour » [1995], page 27. Traduction de l'espagnol par André Bonhomme et Jean Marcenac. Édition bilingue, 252 pages sous couv. ill., 108 x 178 mm. Collection Poésie/Gallimard (No 291), Gallimard -poes. ISBN 2070328929.
Pablo Neruda, « SONNET 8 » ( Soneto VIII ) dans « La Centaine d'amour » [1995], page 27. Traduction de l'espagnol par André Bonhomme et Jean Marcenac. Édition bilingue, 252 pages sous couv. ill., 108 x 178 mm. Collection Poésie/Gallimard (No 291), Gallimard -poes. ISBN 2070328929.
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