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MICHAEL TOWNLEY (1943), ANCIEN AGENT
DE LA CIA ET LA DINA. IL A PRIS PART À
L'OPÉRATION CONDOR, EN EXÉCUTANT
L'ATTENTAT CONTRE LE GÉNÉRAL CARLOS
PRATS À BUENOS AIRES EN 1974, SOUS
ORDRE DU CHEF DE LA DINA MANUEL
CONTRERAS, AINSI QUE L'ATTENTAT À
LA VOITURE PIÉGÉE CONTRE L'ANCIEN
MINISTRE D'ALLENDE, ORLANDO LETELIER,
À WASHINGTON D.C. EN 1976
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L'homme avait témoigné de sa présence au moment de la mort de Neruda à la clinique Santa Maria de Santiago avant de revenir sur ses déclarations. Au moment de l'agonie de l'auteur chilien, Draper a finalement indiqué qu'un confrère avait pris sa place aux côtés du mourant, un certain docteur Price. Problème, les archives de l'établissement hospitalier ne mentionnent nulle part ce nom et Draper n'a jamais revu l'homme exercer sur les lieux. Relais de ces aveux, l'avocat de la défense Eduardo Contreras a estimé que de nouvelles évidences prouvaient que le poète avait été probablement assassiné par des agents de l'homme fort du tout jeune régime militaire.
Regarder du côté de la CIA
Plus troublant encore, la description physique du docteur Price rappelle Michael Townley, reconnu agent-double de la CIA et officiant pour la junte militaire. L'homme avait bénéficié d'un programme de protection rapprochée après avoir avoué le meurtre d'opposants à Pinochet à Washington et Buenos Aires. Mais pour Contreras il ne faut pas perdre de vue que derrière l'exécution, il s'agit de trouver l'homme qui a ordonné la mise à mort.
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LE DOCTEUR SERGIO DRAPER JULIET. PHOTO |
Depuis longtemps à l'état de rumeurs plus ou moins bruyantes, la mort par empoisonnement, prend les formes d' un crime politique orchestré par Augusto Pinochet, quand Pablo Neruda avait été un soutien très symbolique de Salvador Allende, mort dans des circonstances tout aussi troubles. Le corps de Neruda fait toujours l'objet d'expertise médico-légale depuis le 8 avril. Patricio Bustos Streeter, directeur du service médico-légal du Chili qui dirige les opérations a commenté les recherches dans la revue Nature. « La présence de métastases osseuses du cancer de la prostate confirmerait un état avancé de la maladie. De l'autre côté, des traces de toxines peuvent être trouvées dans la partie spongieuse de l'os qui contient la moelle osseuse », a-t-il indiqué.
Une difficulté que le médecin tempère. L'absence de documentation sur les traitements pris par Neruda complique la distinction entre poison et protocole médicamenteux. Mais le médecin rassure en rappelant que « plusieurs techniques de camouflage d'empoisonnement dans le corps n'existaient pas il y a quarante ans ».
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