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Une juge argentine a lancé une enquête sur la mort du poète et dramaturge espagnol Federico Garcia Lorca. Si l’assassinat de celui-ci par des milices franquistes en 1936 est tenu pour établi, les recherches pour trouver sa dépouille ont été vaines. Des excavations menées en 2009 à Víznar où on le croyait enterré, n’ont rien donné. Les investigations de la justice espagnole sont à l’arrêt.
L’ONG ibérique, l’Asociación para la Recuperación de la Memoria Histórica, qui collecte les traces des victimes du régime de Franco, a demandé en avril à la juge fédérale argentine Maria Servini de s’emparer de l’affaire. Cette dernière a accepté, a annoncé le groupe sur Facebook :
« L’affaire a été incorporée à une enquête en cours par la juge Maria Servini pour crimes contre l’humanité. »
Loi d’amnistie de 1977
Mme Servini enquêtait déjà sur des crimes commis pendant la période franquiste, qui court sur près de quarante années après l’arrivée au pouvoir du général à l’issue de la guerre civile de 1936-1939, allant de faits de torture à des exécutions sommaires.
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Entre 2006 et 2008, le juge espagnol, Baltasar Garzon, avait ouvert une enquête sur les crimes du régime. Mais celle-ci avait été abandonnée. Le magistrat avait lui été poursuivi à la demande de deux associations d’extrême droite : accusé d’avoir enfreint la loi d’amnistie votée en octobre 1977, qui était censée imposer un pacte du silence sur les années noires de la guerre civile (1936-1939) et de la dictature (1939-1975).
Les historiens estiment que 500 000 personnes sont mortes pendant le conflit opposant les républicains aux nationalistes. Des dizaines de milliers d’opposants à Franco ont été tués ou emprisonnés dans de violentes purges.
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