vendredi 1 septembre 2017

ESPAGNE - CHILI : VÍCTOR PEY TÉMOIN DU SIÈCLE


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VÍCTOR PEY LORS DE LA
GUERRE CIVILE ESPAGNOLE, 1938
PHOTO BBC
Víctor Pey Casado, né à Madrid, le 31 août 1915, est un ingénieur, enseignant  et entrepreneur espagnol naturalisé chilien ayant passé l'essentiel de sa vie au Chili.  
 VÍCTOR PEY TÉMOIN DU SIÈCLE
après avoir lutté lors de la guerre civile espagnole dans le camp républicain, et devant l'imminente chute de Barcelone, les frères Pey Casado traversent la frontière française. Ils sont faits prisonniers et sont transférés vers un camp de prisonniers à Perpignan. Après plusieurs péripéties, aidés par la famille et des amis, ils arrivent à Paris sans papiers. Víctor Pey obtient un travail de nuit dans le bureau du Gouvernement  républicain en exil.

Suite à l'appel de  Pablo Neruda venu en France chercher des espagnols pour les emmener au Chili, Pey présente sa candidature lors d’un entretien avec Neruda et est accepté comme passager du bateau Winnipeg.

En exil au Chili, il monte une entreprise d'ingénierie avec son frère et ils font fortune dans le secteur du bâtiment et des travaux publics.

 VÍCTOR PEY TÉMOIN DU SIÈCLE
En 1948  le sénateur et poète Pablo Neruda fuit la persécution engagée contre lui l'année antérieure par le gouvernement de Gabriel González Videla. Víctor l’aide à son tour en le faisant passer à la clandestinité, lui permettant ainsi de quitter le Chili. Ami de Salvador Allende, Pey soutient le candidat dans ses campagnes électorales.  Il achète le quotidien au plus grand tirage du Chili, « El Clarín », appuie le projet d'Allende, le nouveau président du Chili, et l'accompagne jusqu'à ses dernières heures dans le palais de la Monnaie. Le 11 septembre 1973, Pey doit revivre le  coup d'État qui a anéanti l'Espagne Républicaine. Il repart à nouveau en exil avec l’aide  des ambassadeurs de l'Espagne et du Venezuela.

Le dernier combat de Pey est toujours en cours. Il a obtenu que la Banque mondiale le reconnaisse comme propriétaire du journal « El Clarín », confisqué par Pinochet. Mais les  gouvernements démocratiques successifs n'ont pas voulu honorer l'arbitrage.

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