Madrid seule et solennelle, Juillet t’avait surprise avec ton allégresse
de ruche pauvre: claire était ta rue,
clair était ton rêve.
Un hoquet noir
des généraux, une vague
de soutanes rageuses
rompit entre tes genoux
ses eaux fangeuses et ses fleuves de crachat.
Les yeux encore tout meurtris de sommeil,
avec escopette et des pierres, Madrid, récemment blessée,
tu te défendis. Tu courais
dans les rues
sillonnant de ton sang sacré,
rassemblant et appelant d’une voix d’océan,
avec le visage changé à jamais
par la lueur du sang, comme une vengeresse
montagne, comme une sifflante
étoile de couteaux.
Quand dans les ténébreuses casernes, quand dans les sacristies
de la trahison entra ton épée flamboyante,
il n’y eut qu’un long silence d'aurore, il n’y eut
que tes pas des drapeaux,
et une honorable goutte de sang dans ton sourire.
Je ne comprend pas ce poème, quelqu'un aurait la gentilesse de me l'expliquer ?
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