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80ÈME ANNIVERSAIRE DU « SECOND CONGRÈS INTERNATIONAL DES ÉCRIVAINS POUR LA DÉFENSE DE LA CULTURE »
1937 - 4 au 11 juillet - 2017
Le 80ème anniversaire du mythique « Second congrès international des écrivains pour la défense de la culture », qui se tint à l'été 1937 (du 4 au 11 juillet 1937) à Valencia, Barcelona et Madrid en guerre, sous les bombes, en présence de Neruda, Aragon, Hemingway, Octavio Paz, André Malraux, Nicolas Guillen, Maria Zambrano, Rafael Alberti, José Bergamin, Miguel Hernandez, Ramon Sender, Luis Bunuel, Cernuda, Pedro Garfias, Manuel Altolaguirre......sera marqué en Espagne, à la rentrée, par un Congrès d'écrivains, d'artistes et d'intellectuels « pour l'engagement », aussi nécessaire, aujourd'hui... Isaac Rosa, Emma Cohen, Vazquez de Sola, Marcos Ana, Lourdes Ortiz, Alfonso Sastre... et des dizaines d'autres grandes figures du monde de la culture, en sont les promoteurs.
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PARTICIPANTS AU II CONGRÈS INTERNATIONAL D'ÉCRIVAINS POUR LA DÉFENSE DE LA CULTURE, MADRID, JUILLET 1937 |
Le légendaire « manifeste » de 1937 et le congrès furent un moment fondateur: ils posaient plus fort que jamais, et sans détours, la question de la responsabilité de l'écrivain sur le terrain politique, condamnaient le « soulèvement criminel de militarisme, cléricalisme et aristocratisme de caste, contre la République démocratique espagnole, contre le peuple, représenté par son gouvernement de Front Populaire », fustigeaient le « monstrueux soulèvement du fascisme », et « déclaraient l' identification totale et active (des intellectuels) avec le peuple, qui lutte glorieusement aux côtés du Gouvernement du Front Populaire ».
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PÉRIODIQUE «EL MONO AZUL» NUMÉRO 24, 15 JUILLET 1937 |
Jamais sans doute les intellectuels du monde entier, les écrivains, ne se levèrent aussi nombreux , déterminés, politisés, conscients des enjeux, dans une dialectique écrivains/société, pour défendre une cause juste: la république espagnole et l'antifascisme... Ils « prenaient parti » aux côtés des ouvriers « jusqu'à se souiller » (Gabriel Celaya), devenaient «bardes », certains même miliciens, soldats, allaient réciter leurs poèmes sur le front, se faisaient militants, éveilleurs de conscience, ouvreurs d'horizons nouveaux, organisaient des veillées culturelles pour les combattants de l'armée républicaine, inventaient un nouvel humanisme (très anti-capitaliste), de nouveaux langages poétiques de lutte , à la hauteur des exigences du moment (sans renoncer pour autant à la qualité de la langue, de l'esthétique) , enfantaient l'art de l'affiche d'agit-prop, du documentaire de combat, et produisirent le magnifique « cancionero » (floraison poétique) de la guerre d'Espagne. Des « vents du peuple" (Miguel Hernandez) les portaient, les poussaient. « Vents du peuple", ce poème-drapeau publié pour la première fois le 22 octobre 1936, dans la revue « El mono azul ».
L'Alliance des Intellectuels antifascistes pour la Défense de la Culture, créée le 30 juillet 1936, dynamisa le congrès. Elle publiait la célèbre revue «El mono azul »; elle multiplia conférences, récitals, spectacles, manifestes... Elle s'inspira du premier Congrès d'écrivains qui se tint à Paris le 22 juin 1935 (le PCF y joua un rôle de premier plan), et donna naissance à l'Alliance des Intellectuels antifascistes pour la défense de la culture.
« La poésie » était et reste, « une arme chargée de futur", comme l'écrira plus tard (1955) le poète Gabriel Celaya, de cette génération emblématique.
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