Citation de Pablo Neruda

samedi 26 décembre 2009

JEAN-PIERRE ROSNAY ET PABLO NERUDA

Jean-Pierre Rosnay, qui s'était lié d'amitié avec lui, voulut lui consacrer une de ses émissions à la télévision, mais bien que, comme chacun sait, la censure n'ait jamais existé en France, les bandes de cette émission furent malencontreusement perdues par les responsables de la télévision, et l'émission de Jean-Pierre Rosnay « suspendue jusqu'à nouvel ordre pour cause de réorganisation de la grille des programmes ».

Heureusement, les poètes se passent très bien de la télévision, et leurs oeuvres, quels que puissent être «les impératifs de programmation » qui les écartent des « grands» médias, se perpétuent, de la main à la main, de la bouche à l'oreille, et donc de l'âme à l'âme.

On se souviendra des poèmes de Pablo Neruda, alors qu'on ne saura même plus quel était le nom de celui qui dirigeait la télévision française dans les années 70 (qui était-ce au fait ?).
La petite lucarne était d'ailleurs bien étroite pour accueillir un poète qui fut tour à tour poursuivi par les autorités de son pays et candidat aux élections présidentielles, fugitif et ambassadeur, ennemi public N°1 et Prix Nobel de Littérature.

Jean-Pierre Rosnay, poète français

Né à Lyon en 1926, Jean-Pierre Rosnay avait perdu sa mère, Violette, à l'âge de 5 ans. Cette blessure marquera toute son oeuvre, de même que l'expérience de la Résistance dans laquelle il s'engage en 1941, à 15 ans et demi. Arrêté par Klaus Barbie, il est emprisonné plusieurs mois, mais réussit à s'évader et reprend le combat jusqu'en 1945. C'est peu avant cette date qu'il découvre la poésie. Un oncle instituteur qui perd la vue lui demande de lui lire des poèmes à voix haute. La magie des mots opère, le jeune Rosnay est envoûté. A 17 ans, son premier poème est diffusé sur Radio Londres.
Après la guerre, Rosnay fonde les Jeunes auteurs réunis (JAR), un mouvement doublé d'une maison d'édition autour desquels gravitent entre autres Georges Moustaki - dont Rosnay a épousé la soeur, Marcelle dite "Tsou" -, Guy Bedos ou Georges Brassens. Au début des années 1950, les JAR organisent des "scandales poétiques" d'inspiration vaguement surréaliste. Leur idée est de rendre la poésie plus accessible, et même, dit Rosnay, "contagieuse et inévitable". Proche de Cocteau, Rosnay l'est aussi de Queneau. Le père de Zazie préfacera d'ailleurs son premier livre, Le Treizième Apôtre, sorti chez Gallimard, en 1957.
A cette époque, Jean-Pierre Rosnay réalise pour la radio et la télévision ses premières émissions baptisées "Le Club des poètes". C'est ainsi qu'il appellera aussi plus tard sa brasserie de la rue de Bourgogne, à Paris. De Louis Aragon à Pablo Neruda, ce lieu verra passer les plus grands noms de la poésie. Aujourd'hui encore, musiciens, poètes et amis s'y donnent rendez-vous.
Simple et limpide, la poésie de Jean-Pierre Rosnay s'attache à ce qui constituait à ses yeux l'essentiel, amours, enfants, rejet de la violence. Il s'agit, écrit-il, de "ne pas se laisser emporter par le courant", de "tenir la dragée haute à ses faiblesses". Parmi ses recueils, signalons notamment Les Cheveux dans les yeux (JAR), Les Diagonales (Gallimard) ou Danger, falaises instables (Club des poètes).

1926
Naissance à Lyon

1941-1945
S'engage dans la Résistance en Haute-Savoie

1957
Publie "Le Treizième Apôtre"

19 décembre 2009
Mort à Paris

Florence Noiville

Pablo Neruda, poesía y naturaleza


Conferencia en Madrid
Con motivo de la exposición «Amor al mar. Las caracolas de Neruda», se ha organizado esta conferencia en la que intervendrán José Carlos Rovira (Universidad de Alicante), Darío Oses (Fundación Neruda, Chile), Carlos Franz (escritor), y Pedro Núñez (comisario de la exposición).

Fechas

21/01/2010 (19:30 h)

Lugar

Instituto Cervantes - Salón de Actos
c/ Alcalá, 49
28014 Madrid
(ESPAÑA)

mardi 15 décembre 2009

Historia natural, Plinio el Viejo




Y los géneros de concha en los cuales jugó naturaleza con extraña variedad, haziendo tantas diferencias de colores, tantas figuras llanas, cóncavas, largas, a manera de luna... También con distinción variada, cabelluda, crespa, con canales, con púas como de peine, ondeada a manera de bóveda, enredada con enrexados; espesada, prolongada, con senos; atadas con ñudo pequeño o asidas por todo el lado; abiertas para el aplauso (y favor que se da) o cóncavas para bocinar.
Plinio el Viejo. Historia natural. Libro noveno.

Histoire naturelle, Pline l’ancien

Voyez encore : ils sont rayés, chevelus, crêpés, cannelés, divisés en dents de peigne, imbriqués, réticulés, étendus en ligne oblique ou en ligne droite, ramassés, allongés, tortueux, à valves attachées par une charnière peu étendue, réunies sur tout un côté, entr'ouvertes comme si elles allaient se choquer pour applaudir, contournées en forme de cor. Les coquilles dites de Vénus (XXXIII, 53, 7) naviguent, et, présentant au vent leur partie concave, elles font voile sur la surface des mers. Les peignes sautent, voltigent hors de l'eau; ils se servent, eux aussi, de leur coquille comme d'une barque.
Texte français
Paris : Dubochet, 1848-1850.édition d'Émile Littré

dimanche 13 décembre 2009

LE TRADUCTEUR À L'ALLEMAND DE PABLO NERUDA EST DÉCÉDÉ

Fritz Vogelgsang a reçu le prix de la Foire du Livre de Leipzig dans la catégorie la traduction en 2008. Photo AP
Né en 1930 à Stuttgart (sud de l'Allemagne), Vogelgsang résidait et travaillait une partie de l'année dans la localité allemande de Markgröningen, dans la Forêt Noire, et le reste de l’année à Xiva de Morella, dans la province de Castellón (Espagne).
Durant sa carrière il eut l’occasion de traduire du catalan et du castillan une longue liste d’auteurs classiques et contemporains, espagnols comme Latino-américains, tels que Antonio Machado, Octavio Paz, Raphaël Alberti, Luis de Góngora, Ferdinand de Rouges, et Salvador Espriu.
Vogelgsang a reçu de nombreuses récompenses, notamment le Prix National de la Traduction d'Auteurs Espagnols, en 1984, et le Prix de Littérature Catalane de la Generalitat, en 1985.
En 2008 il fut distingué par le prix de Traduction la Foire du Livre de Leipzig en Allemagne pour sa version du Tirant le Blanc, roman de chevalerie du valencien Joanot Martorell.

lundi 7 décembre 2009

HERNÁN LOYOLA A LA ACADEMIA DE LA LENGUA

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DESPEDIDA DEL PROFESOR HERNAN LOYOLA –SENTADO, AL
CENTRO-POR SUS COLEGAS DEL LICEO DE HOMBRES DE TEMUCO, EN 1957


El escritor, que reside en Italia desde 1974, ha sido acogido en la Academia Chilena de la Lengua como académico correspondiente por Cerdeña.

La ceremonia tuvo lugar el 30 de noviembre de 2009 en el salón de honor del Instituto de Chile, en Santiago. El discurso de bienvenida estuvo a cargo de la Sra. Adriana valdés.
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UNA DE LAS NUMEROSAS ANTOLOGIAS DE PABLO NERUDA, POR HERNAN LOYOLA Losada, Buenos Aires, 1971.

El profesor Hernán Loyola ha dedicado 50 años al estudio de la obra de Neruda, es autor de de numerosas obras sobre el Nóbel chileno y uno de los más importantes “Nerudistas” vivos.

El profesor Loyola ha publicado las Obras Completas de Pablo Neruda en cinco tomos, en la editorial galaxia Gutenberg / Círculo de editores, en la que es autor de la edición, del prólogo y las notas.
Dirige también la revista especializada Nerudiana, editada por la Fundación Pablo Neruda.

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HERNAN LOYOLA, PRIMERO DE PIE A LA DERECHA, CON SUS COLEGASPROFESORES DEL LICEO DE HOMBRES DE TEMUCO, EN 1955


Actualmente prepara una biografía: Neruda: la biografía Literaria (editorial Seix Barral, Biblioteca Breve, España) en tres tomos, de los cuales se publicó el primero en 2007. Es, por otro lado, académico de la Universidad de Sassari, en Italia.
MC.
Fotos, gentileza de Raúl Buholzer.

HERNÁN LOYOLA À L'ACADÉMIE DE LA LANGUE 

Le professeur Loyola, éditeur des œuvres complètes de Pablo Neruda. 
Photo Adriana Valenzuela.
La cérémonie a eu lieu le lundi 30 novembre 2009 à Santiago dans le Salon d'honneur de l'Institut du Chili. Le discours de bienvenue a été prononcé par madame Adriana Valdés.
Le professeur Hernán Loyola a consacré 50 ans à l'étude de l'œuvre de Neruda et il est l'auteur de nombreuses œuvres sur le Nobel chilien, il est l'un des plus importants «nérudistes » vivants .

Le professeur Loyola a publié les œuvres complètes de Pablo Neruda en cinq tomes chez Galaxia Gutenberg/Círculo de Lectores, dont il est l'auteur de l'édition, du prologue et des notes. Il dirige la revue littéraire spécialisée Nerudiana, éditée par la fondation Pablo Neruda.

Il prépare actuellement une biographie Neruda: La Biografia Literaria (chez Seix Barral Biblioteca Breve, Espagne) en trois tomes, dont le premier a été publié en 2007. Il est, par ailleurs, académicien de l'Université de Sassari en Italie.
MC.

dimanche 6 décembre 2009

Libros y Caracoles

En realidad, lo mejor que coleccioné en mi vida fueron mis caracoles. Me dieron el placer de su prodigiosa estructura: la pureza lunar de una porcelana misteriosa, agregada a la multiplicidad de las formas, táctiles, góticas, funcionales.

Miles de pequeñas puertas submarinas se abrieron a mi conocimiento, desde aquel día en que don Carlos de la Torre, ilustre malacólogo de Cuba, me regaló los mejores ejemplares de su colección. Desde entonces y al azar de mis viajes recorrí los siete mares acechándolos y buscándolos, más debo reconocer que fue el mar de París el que, entre ola y ola, me descubrió más caracoles. París había transmigrado todo el nácar de las oceanías a sus tiendas naturalistas, a sus «mercados de pulgas».

Más fácil que meter las manos en las rocas de Veracruz o de Baja California, fue encontrar bajo el sargazo de la urbe, entre lámparas rotas y zapatos viejos, la exquisita silueta de la oliva textil. O sorprender la lanza de cuarzo que se alarga, como un verso del agua, en la rosellaria fusus. Nadie me quitará el deslumbramiento de haber extraído del mar el espondylus roseo, ostión tachonado de espinas de coral. Y más allá entreabrir el Espondylus blanco, de púas nevadas como estalagmitas de una gruta gongorina.

Algunos de estos trofeos pudieron ser históricos. Recuerdo que en el museo de Pekín abrieron la caja más sagrada de los moluscos del mar de China, para regalarme el segundo de los dos únicos ejemplares de la Thatcheria mirabilis. Y así pude atesorar esa increíble obra en la que el océano regaló a China el estilo de templos y pagodas que persistió en aquellas latitudes.

Libros y Caracoles
Confieso que he vivido

« l'Amour à la mer. Les conques de Neruda »




L'exposition « a une grande valeur esthétique et poétique », souligne Carmen Caffarel, directrice de l'Institut.
Il s'agit de la première mondiale de l'extraordinaire collection de conques qui ont inspiré Neruda.
Coquilles uniques, offertes au poète par Mao Zedong ou Raphaël Alberti, ou encore recueillies par Neruda dans les sept mers, le révèlent comme un conservateur et un écologiste en avance sur son époque.
C’est une occasion sans précédent de plonger aux sources créatrices de l'un des plus grands poètes de la langue espagnole.
MC.
L’Institut Cervantes de Madrid inaugure l'exposition « l'Amour de la mer. Les conques de Neruda ». Lieu Institut Cervantes, 49 rue Alcala Madrid. Ouverte au public du 2 décembre 2009 au 24 janvier 2010. De lundi à samedi : de 11 à 14 h. et de 17 à 21 h. Dmanches et de fête : de 11 à 14 h. Entrée libre.

dimanche 29 novembre 2009

Pablo Neruda à Laval



spectacle Pablo Neruda son histoire.Photos ©2008 hispanolaval

Aspasia Worlitzky, Rodrigo Sandoval et Claudio Caceres nous ont fait une mise en voix de poèmes choisis et d’extraits de la vie de Pablo Neruda, par une lecture bilingue espagnol – français.
Le groupe chilien ARCO IRIS interprète des poèmes mis en chanson et en musique. La projection d’une vidéo sur la Maison Neruda a mis fin à la partie artistique.
L'apéritif dînatoire qui clôtura la soirée, aura permis à chacun d'élargir son cercle d'amis et de prolonger les discutions avec les organisateurs jusqu'à tard le soir.

CONFÉRENCE : Pablo Neruda, su historia / Pablo Neruda, son histoire
Vendredi le 27 novembre 2009 à 19h30
ADMISSION : GRATUIT POUR LES MEMBRES - 5,00$ NON MEMBRES
INFO : JAIME 450.433.2937 DIANE 450.433.2726

lundi 9 novembre 2009

Poèmes lus par Pablo Neruda

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PABLO NERUDA EN LECTURE PUBLIQUE LORS DE SA VISITE EN URSS EN 1950






FORREST GANDER


Forrest Gander. Photo Nina Subin

Forrest Gander est né en 1956 en plein désert mohave (Californie), sur la route 66, à Barstow, capitale des migrants des Raisins de la colère dans les années 30. C’est toutefois dans le vieux Sud, en Virginie, qu’il a fait ses études de géologie et découvert des paysages qui ont laissé plus d’une trace dans son œuvre. Après un Master à San Francisco, il part vivre au Mexique où il compile et traduit une anthologie de poètes contemporaines (Mouth to Mouth, 1993).


Il se fait alors un nom comme traducteur de poésie en langue espagnole : Senz, Colome, Bracho, Neruda. Ensuite, il vit et travaille comme imprimeur à Eureka Springs (Arkansas), pittoresque ville d’eaux victorienne dans le massif montagneux des Ozarks.

Puis, installé dans le Rhode Island, il a animé, avec sa femme Caroline D. Wright, « Poet Laureat » du Rhode Island, une petite maison d’édition, « Lost Roads Publishers » et, aujourd’hui, il enseigne la littérature comparée et la traduction à Brown U. L’œuvre poétique de Forrest Gander a été publiée par la prestigieuse maison New Directions, éditrice des Cantos de Pound, de Gary Snyder, de W.C. Williams, et des Exercices de style de Queneau, qui publie aussi en 2008 As a Friend, à ce jour son unique roman.

Forrest Gander traducteur traduit


En ami, par Forrest Gander. Trad. de l'américain par Dominique Goy-Blanquet. Sabine Wespieser, 140 p., 15 euros.

Forest Grander a traduit en anglais les poèmes de Neruda publiés à San Francisco dans l'anthologie Neruda essentiel: Poésies Choisies (The Essential Neruda:Selected Poems, City Lights Books, 2004, 199 pages), l'année du centenaire de la naissance du Nobel chilien, dont vous pouvez consulter une version partielle en ligne cliquant ici.


mercredi 4 novembre 2009

" Sólo el hombre " lu par Pablo Neruda

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Photo Jorge Bellet





Yo atravesé las hostiles
cordilleras,
entre los árboles pasé a caballo.
El humus ha dejado
en el suelo
su alfombra de mil años.

Los árboles se tocan en la altura,
en la unidad temblorosa.
Abajo, oscura es la selva.
Un vuelo corto, un grito
la atraviesan,
los pájaros del frío,
los zorros de eléctrica cola,
una gran hoja que cae,
y mi caballo pisa el blando
lecho del árbol dormido,
pero bajo la tierra
los árboles de nuevo
se entienden y sé tocan.
La selva es una sola,
un solo gran puñado de perfume,
una sola raíz bajo la tierra.

Las púas me mordían,
las duras piedras herían mi caballo,
él hielo iba buscando bajo mi ropa rota
mi corazón para cantarle y dormirlo.
Los ríos que nacían
ante mi vista bajaban veloces
y querían matarme.
De pronto un árbol ocupaba el camino
como si hubiera
echado a andar y entonces
lo hubiera derribado
la selva, y allí estaba
grande como mil hombres,
lleno de cabelleras,
pululado de insectos,
podrido por la lluvia,
pero desde la muerte
quería detenerme.

Yo salté el árbol,
lo rompí con el hacha,
acaricié sus hojas hermosas como manos,
toqué las poderosas
raíces que mucho más que yo
conocían la tierra.
Yo pasé sobre el árbol,
crucé todos los ríos,
la espuma me llevaba,
las piedras me mentían,
el aire verde que creaba
alhajas a cada minuto
atacaba mi frente,
quemaba mis pestañas.
Yo atravesé las altas cordilleras
porque conmigo un hombre,
otro hombre, un hombre
iba conmigo.
No venían los árboles,
no iba conmigo el agua
vertiginosa que quiso matarme,
ni la tierra espinosa.
Sólo el hombre,
sólo el hombre estaba conmigo.
No las manos del árbol,
hermosas como rostros, ni las graves
raíces que conocen la tierra
me ayudaron.
Sólo el hombre.
No sé cómo se llama.
Era tan pobre como yo, tenía
ojos como los míos, y con ellos
descubría el camino
para que otro hombre pasara.
Y aquí estoy.
Por eso existo.

Creo
que no nos juntaremos en la altura.
Creo
que bajo la tierra nada nos espera,
pero sobre la tierra
vamos juntos.
Nuestra unidad está sobre la tierra.

En Las uvas de Europa

" Vienen los pájaros " lu par Pablo Neruda

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Todo era vuelo en nuestra tierra.
Como gotas de sangre y plumas
los cardenales desangraban
el amanecer de Anáhuac.
El tucán era una adorable
caja de frutas barnizadas,
el colibrí guardó las chispas
originales del relámpago
y sus minúsculas hogueras
ardían en el aire inmóvil.

Los ilustres loros llenaban
la profundidad del follaje
como lingotes de oro verde
recién salidos de la pasta
de los pantanos sumergidos,
y de sus ojos circulares
miraba una argolla amarilla,
vieja como los minerales.

Todas las águilas del cielo
nutrían su estirpe sangrienta
en el azul inhabitado,
y sobre las plumas carnívoras
volaba encima del mundo
el cóndor, rey asesino,
fraile solitario del cielo,
talismán negro de la nieve,
huracán de la cetrería.

La ingeniería del hornero
hacía del barro fragante
pequeños teatros sonoros
donde aparecía cantando.

El atajacaminos iba
dando su grito humedecido
a la orilla de los cenotes.
La torcaza araucana hacía
ásperos nidos matorrales
donde dejaba el real regalo
de sus huevos empavonados.

La loica del Sur, fragante,
dulce carpintera de otoño,
mostraba su pecho estrellado
de constelación escarlata,
y el austral chingolo elevaba
su flauta recién recogida
de la eternidad del agua.

... / ...

Y en el final del iracundo
mar, en la lluvia del océano,
surgen las alas del albatros
como dos sistemas de sal,
estableciendo en el silencio,
... /...
con su espaciosa jerarquía
el orden de las soledades.