Citation de Pablo Neruda

samedi 3 juillet 2021

HYMNE A LA LIBERTÉ RETROUVÉE AU JARDIN DES DEUX-RIVES AVEC LE CANTO GENERAL DE THEODORAKIS

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PHOTO DOSTENA LAVERGNE / DNA 

Dimanche 4 juillet à 17 h, le Chœur Philharmonique de Strasbourg (CPS) s’associe aux Percussions de Strasbourg pour interpréter le Canto General de Mikis Theodorakis, lors de la Symphonie des Arts au jardin des Deux Rives de Strasbourg.
 
Avec les solistes Manuela Rovira, mezzo-soprano, et Alvaro Vallès, baryton-solo, la représentation du Canto General de Theodorakis ce dimanche au jardin des Deux Rives fera date dans le programme musical de l’été 2021.

Le retour du Chœur Philharmonique de Strasbourg (CPS) sur scène sera célébré par une œuvre mythique, symbole de la liberté et de la fraternité universelle entre humains, mais aussi entre l’Homme et la Nature. Initialement prévu pour être joué lors de la présidence grecque du Comité des ministres du Conseil de l’Europe en juin 2020, le Canto Général aura attendu un an pour rejaillir de toute sa beauté au jardin des Deux Rives.

L’œuvre légendaire incarne l’amitié de chœur entre deux immenses artistes universels : le grand poète chilien Pablo Neruda et le compositeur grec Mikis Theodorakis, qui signe la musique d’après les poèmes de Neruda un an après la mort de son ami ; tandis que le Chili sombre dans la dictature de Pinochet et la Grèce sort à peine du régime fasciste des Colonels. Rappelons que la création musicale a eu lieu le 7 septembre 1974 avec la participation des Percussions de Strasbourg, à la Fête de l’Humanité. Le Canto General devint ainsi le cadeau que le compositeur grec en exil rapporta dans son pays pour saluer la liberté retrouvée, mais il reste aussi et à jamais inscrit dans l’histoire de Strasbourg.

« Je suis si heureuse d’être enfin arrivée à ce moment solennel après des mois de répétitions et de représentations sans public ! », s’exclame Catherine Bolzinger à la direction du CPS, juste avant le début de la répétition générale publique organisé au théâtre de Hautepierre fin juin.

Généreux et intense, l’hymne au peuple et à la Nature de Neruda et l’exubérance musicale de Theodorakis, qui associent écriture savante et traditions populaires, célèbre l’élan vital des humains qui traversent l’oppression pour retrouver enfin l’harmonie et la joie.

Avec les flûtes et les guitares des étudiants de la HEAR, Inga Kazantseva et Elizabeth Vinciguerra aux pianos, les voix des choristes du CPS et les percussions de Strasbourg forment une merveilleuse machine musicale sublimant les rythmes complexes de la composition.

Écriture savante et traditions populaires
« Pensons plutôt à toute la terre, frappons amoureusement sur la table. Je ne veux pas revoir le sang imbiber le pain, les haricots noirs, la musique : je veux que viennent avec moi le mineur, la fillette, l’avocat, le marin et le fabricant de poupées, Que nous allions au cinéma, que nous sortions boire le plus rouge des vins. Je ne suis rien venu résoudre. Je suis venu ici chanter je suis venu afin que tu chantes avec moi. »

Les vers chantés de Pablo Neruda seront partiellement lus en français par le comédien Maxime Pacaud, tandis que les hispanophones saisiront toute leur force à travers le chant de la chorale et des sollicites, venus d’Uruguay. Sublimes, leurs voix s’épanouissent avec maestria, faisant ressentir le mystère de l’univers latino-américain et le soleil grec de la liberté retrouvée.

Une symphonie de joie, à voir absolument !