Ce fut seulement une fois arrivé à Paris, explique-t-il à l'AFP, dans une France pas encore tout à fait en guerre, qu'il lut dans le journal que le consul pour l'immigration espagnole Pablo Neruda organisait des entretiens au consulat. Ceux-ci impliquaient des réfugiés espagnols dans l'optique de les emmener de l'autre côté de l'Atlantique, au Chili.
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L'ARRIVÉE DU WINNIPEG À VALPARAISO BIBLIOTECA NACIONAL DE CHILE |
Victor Pey s'est alors retrouvé face au poète qui prenait ses notes dans un carnet : « J'ai cru que c'était perdu d'avance, parce que l'entretien avec Neruda n'a pas été très chaleureux, mais au bout de dix jours j'ai reçu un avis nous demandant d'embarquer immédiatement sur le Winnipeg, à Trompeloup (Gironde). »
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RÉFUGIÉS ESPAGNOLS DANS LE BATEAU WINNIPEG DANS LE PORT DE TROMPELOUP PRÈS DE BORDEAUX, 1939. PHOTO IONE ROBINSON |
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L'ARRIVÉE DES RÉFUGIÉS ESPAGNOLS À VALPARAISO |
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JEUNE PASSAGÈRE DU BATEAU WINNIPEG DANS LE PORT DE TROMPELOUP, 1939. PHOTO PHOTO IONE ROBINSON |
Mais si certains allaient finir leur vie au Chili, d'autres dûrent fuir encore. Car avec le coup d'Etat d'Augusto Pinochet, en septembre 1973, certains sympathisants de la gauche déchue de Salvador Allende se sont à nouveau exilés. Dans ses mémoires, Pablo Neruda évoque cet épisode humanitaire comme « la plus noble mission accomplie dans ma vie ». Pour Victor Pey, c'est aussi « ce qui a permis que je garde ma vie, mon travail et ma dignité ».
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